POÈMES
L’amour et bien au delà
Quand la vie nous parle parfois on ne l’entends pas
Comme le passager du navire qui ne voit pas
Le marcheur solitaire qui ne sent pas
Le nageur dans les vagues qui n’évolue pas
Le joueur de violon ne sent plus le vacillement des cordes
Le chanteur qui oublie sa gorge
Le peintre qui confond ses pinceaux et sa palette
L’accordéoniste qui ne sait plus tendre les bras
La terre a ses sons et sa musique
Le vent ses codes et ses cordes
La guitare sa sensibilité et son enivrement
Et corde par corde la mélodie fait son chemin à petit pas
Dans mes veines et dans mes bras
Le coeur et l’âme dansent à sa voix
Sa mélodie fait bercer la hanche
Et tendre les pas, une mesure de trois
Sa douceur apporte le sourire à mes lèvres
Et fait claquer les doigts
Et les yeux scintillent à sa tendresse
La flamme de son désir
Allégresse en moi et tour de bras
Et la danse enivre mon coeur
Le corps suit le feutre de sa voix
Tango en toi et tango en moi
Et je me surprends à déhancher le pas
Le châle qui suit le vent
Et les castagnettes qui claquent à ton souffle
Mon coeur envahi par la finesse de tes doigts
Le vent en brise a la beauté de ton aura
La robe au rythme de ton coeur s’émeut
Et tu glisses ton souffle sur le dénuement de la soie
Et les caresses devinrent le conducteur et la voix
L’amour en toi exprime en musique et bien au-delà.
Et mes yeux devinrent la mer
Et mes yeux devinrent la mer
Mon souffle les vagues de l’océan
Mes ailes, la houle ascendante
Le mouvement ondulant
Tournée vers le ciel
Les cheveux aux vents
La crête de l’océan
Mon voyage est liberté
Mon compagnon la roue foraine
Mon front, les sillons de la terre
Mon coeur, l’air chaud des volcans
Le front, aiguille vers le ciel
Ma vie, un enchantement
Mes doigts en noir et blanc
Ficelle bleu azur et tresse de l’écume blanche
Chemin de Compostelle
Dieu en moi s’est écrié
Le miséricorde de chaque moment
Le passé est l’ancre du futur
L’avenir un air de doigté
Les synergies des eaux vives
Spectre et filament du haut de Hurlevent.
Si la terre a blotti la vie
Les symphonies en sont l’ouragan !
Les vagues, souffles de mon coeur
Le vent, mon résistant
Mon corps, ondes de tempêtes
Tsunamis et attraction du coupe vent !
Et mes yeux devinrent la mer !
Mes larmes, l’immensité de l’océan
Mes doigts, le sable mouvant
La houle, mon tempérament
Mon esprit, les ailes du vent
Et j’écris ton nom sur la grande route
Les sentiers des pare-avalanches
J’épluche ta vérité et reconnait l’écorce
Je vise ton noyau et respecte tes rayons
L’arc et la flèche visant le centre
Humilité et modestie, plier sans rompre
Limpidité est ma joie, clarté ma clef de sol
Aube et coucher, derwiche tourneur
Cueillant la sagesse, contemplant l’horizon
Grimpant vers toi, l’arbre de la connaissance
En ivresse spirituelle chansonnant vers : Lekha Dodi !
L’étincelle est lunaire et mes yeux devinrent : la mer et l’océan !
Axoum, la croix paisible
Axoum, Lalibela, et Gondar
Lieux magiques de la croix paisible
Tel les nuits sourdes loin de l’agonie
Passage des trésors, de la mort à la vie
Taillée dans la roche
Solide et massive
Consistante de valeur
Rayonnante d’orthodoxie, Axoum !
Puisant dans ses racines
Faisant le pont des trésors
Encens, or, ivoire, émeraudes et épices
Jusque dans son coeur
Abritant au plus profond d’elle-même
Le tabot, l’arche de l’alliance !
Baptème du Christ, et les tables de la loi sortent des églises
Dignement fières et étincelantes
Passion et passionnelles, joignant les deux arches
Celles du roi Salomon et de la reine de Saba
En Menelik !
La puissance, la sagesse surhumaine
Se joignant à la reine du midi
Guérit par l’arbre d’éden
Recueillit par Rokh, l’oiseau du paradis
Nourrit de feu céleste
Taillant la pierre angulaire de l’esprit
Modelant le caractère, subtilité et calligraphie
Le rameau de l’arbre de vie
Emporté par Adam et planté au coeur du Mont Liban
Le joyaux de mon parallèle, mon Ethiopie !
Et l’ange prit la commande de la plume
Pour arroser la croix de paillettes d’esprit
à la quête de l’alliance
Unique et arithmétique, ouvert au diamant de l’âme
Taillant l’air fin en sable miraculeux et magique
Le filet d’eau
J’écris votre nom avec un filet d’eau
Pipette et goutte à goutte
Transparence diluée à l’encre de vos mots
Aquarelle et fluide, couleurs qui s’étalent
En mouvement de marée et de courbes, tranquilles
Et la mer à votre sérénité devint ma toile
Résonances et vagues de mon coeur, qui êtes vous ?
En questions et réponses, caresses de vos yeux
En moi le flux du feutre de votre voix
Fontaine de Trévise en fontaine de jouvence
Me rappelant la finitude, vous existez
Dépassement de l’existence
En caresses effleurant ma peau
Désir et tension, tel le passage des eaux
Naissance, fleuve tranquille de force et écho humain
Tel le commencement des contes de fée
Votre nom ? Gravé dans la palette des plénitudes
Ma terre est liberté, ma voix sérénité
Ma guitare vibrante a le doigté de votre sensibilité
Et la mélodie prit de nouvelles ailes
Vers d’autres cosmos, d’autres cieux
Renaissance de l’aigle découvrant d’autres étoiles
Lumière de mon coeur, fluorescence soudaine des vacuités de mon compositeur
Et soudain le fil conducteur de vos caresses en moi
Change le tableau, la toile et toutes ses couleurs
Vibrant au rythme tzigane
Berçant l’enfance de ma vie ne serait-ce qu’un mirage de Lueur
Tendresse, broderie et stupeur
Et la vie en moi, les chants de l’aube
Pénétrant mon jardin de multitudes de pensées
De rosée au rythme de votre toucher
Ancré dans la piété de ma danse
Soufi ! Et je tourne enivrée remerciant les cieux de tant de volupté
D’arithmétique et de grandeur.
C’est ainsi que je découvris son nom
Dansant sur les sillons de son regard
Respirant aux flux de ses mots
Captée par l’étrangeté du hasard !
Le rêve éveillé du bleu tanzanite !
J’ai porté le voile du vide
De l’air, de l’eau et de l’immatériel
Telle Alice, m’enveloppant de tendresse,
Brisant le miroir vers l’autre côté de la rive
A l’île céleste, aux pays des merveilles
Mes jours et mes nuits
Mes conscients et mes inconscients
Cueillant l’eau du bleu céleste
Aplanissant les contradictions
Les pieds posés sur l’azur
Je me surprends à survoler les mesures
En couleur mariale, afin de couver l’âme oiseau
Et la libérer vers d’autres cieux
J’ai sublimé les désirs
Aimé en douceur le nouveau départ
Jetté l’ancre dans les profondeurs des abysses
Des fonds océaniques, ne laissant qu’un fil
Relié au cosmos, la transcendance
Comme le funambule
Cirque de Chagall
Rhapsody in blue et Gershwin
A l’infini, à la pureté et à l’ultime suprasensible
Merci à Kandinsky et à ma bohème
Tanzanite et romantisme
Le ciel et la mer se joignent en une prière
Liant le rêve à l’écho de la vie
Aux voyages, aux découvertes
à l’eau limpide se désaltérant de vérité
Et d’air, les ailes de la vie
Symbole de performance exceptionnelle
Le bleu tanzanite
Liant la paix de âme
à la beauté pacifique
Sortant des sentiers battus
Sang bleu, couronne de l’Afrique !
C’est à petit pas que j’avance
Vers Magnara, le lac magique
Flamands roses et Ernest Hemingway
écrivant : le plus beau lac d’Afrique !
Massaï, savane et forêt
Couleur sacrée
Mystère des âmes dansantes
Et c’est de là que surgit
Le bleu du ciel immense, les pointes violettes
Les étoiles filantes
Tanzanite et naissance !
Entre l’épée et l’enclume
Entre l’épée et l’enclume
Donner et prendre
L’arme blanche et le double tranchant
Entre l’amour de la sagesse et la sagesse de l’amour
Entre souffrance et reconnaissance
Les deux parties prenantes
La forme se juxtapose
Et l’essence devint égale en moi
Ce n’est pas d’un sabre dont il s’agit
Mais d’oeuvrer afin de fondre la matière
D’étirer à chaud, de trancher la lame
De poinçonner la masse, souder le tout pour le rapprochement.
Que de gestes tenailles, que de lames droites
Que de cordonniers à force d’user la cadence
Que d’élan, que d’envol
Que de tombe et de résurrection
La main protégée par un gant de croix
De il trovatore aux seigneurs des anneaux
Entre l’arc de cercle, je me replie en moi.
Mousquetaire, cravate et croisières
L’enclume, cellule de diamants
Hirondelle et écusson de la mer
Filigrane et torsade des Omeyades francs
à la capitulation je choisis la résistance
Aux hautes pressions et leur chaleur
Je plonge mon corps dans l’océan
Et sans me déformer
Je me surprends un matin à marcher sur les vagues du sable blanc !
L’épée, c’est une vie
C’est l’arme des chevaliers
C’est Durandal et la féerie
C’est Roland, c’est le feu des rois
C’est la mer et c’est la flamme d’Odin
C’est la personnalité et la légende
C’est entre l’épée et l’enclume que j’ai choisi ton nom !
La racine des anges
J’ai prêté mon coeur aux anges
Mon âme à la providence
Et mon esprit à la miséricorde
J’ai aimé le monde et ses entailles
J’ai prêté ce message à la fée clochette
La fibre céleste à l’étincelle de la baguette
Mon allégresse aux chevaux de feu
J’ai scié la page à l’encre de chine
Afin que la paix hante ma plume
Et brosse les cheveux en sillons dorés de filaments
J’ai parcouru le silence
La parole paraphée d’un acte
La prière en pas de reconnaissance
Le bonheur en moi
Les ailes guidées par deux étoiles, sud et nord
Berçant mes jours et mes nuits
De rêves équestres, de danse espagnole
De Chagall, de pinceau soufi, de Menora
Des points, des traits d’union et ligne verticale
Le doigt, précurseur du texte,
Le sens, le sensible et le sensuel
Paisible, la paix en moi.
Afin que les ail es nous portent
Un oiseau qui chante
C’est une étoile dans le ciel
C’est le cantique des cantiques
C’est la vie en moi
Un oiseau qui chante
C’est l’alouette des champs
C’est la buse variable
C’est l’abécédaire du mouvement
Un oiseau qui chante
C’est le Chevalier guignette
C’est l’oeuf éclos
C’est la pureté de l’échasse blanche
Un oiseau qui chante
C’est une âme qui s’exprime
C’est le poing qui se serre
C’est le désert et le discernement
Un oiseau qui chante
C’est une âme en liberté
Ce sont des questions et des réponses
Ce sont les couleurs fauves
C’est la lumière au bout du toboggan !